Aujourd’hui, il est amplement démontré que le réchauffement climatique est bien réel et, en majorité, causé par des activités anthropiques. Les scientifiques essayent de nous mettre en garde contre les effets néfastes qu’il engendrera sur notre habitat depuis les années 1970, mais nous avons mis beaucoup de temps à accepter cette vérité de façon collective et à l’échelle planétaire.
Il est désormais trop tard pour continuer de se poser la question « Comment faire pour échapper au réchauffement climatique ? ». L’heure est venue d’élaborer des stratégies efficaces pour réussir à y faire face.
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Une problématique controversée
La résolution de ce problème n’est pas simple, car la quantité de facteurs à évaluer est énorme. Prenons l’exemple du dispositif « Oui Pub », adopté récemment au sein de la loi climat et résilience, dans l’espoir de mettre une fin définitive à la publicité adressée grâce à la plaque de boîte aux lettres. À l’heure où le gaspillage n’est plus tolérable, il est évident qu’il s’agit d’une grande conquête pour l’environnement.
Cette victoire est d’autant plus louable qu’elle reflète, en comparaison avec la mesure antérieure « Stop Pub » (encore très permissive), un changement profond de mentalité sur la façon d’aborder ce problème colossal et urgent qu’est la production de déchets. Il est, cependant, bien naïf de vouloir adopter certaines attitudes vertes sans se soucier des répercussions qu’elles engendrent dans d’autres domaines.
Dans ce cas concret, parallèlement à la mise en place du dispositif, il est important de trouver des solutions efficaces pour pallier la perte massive d’emploi dans les filières du papier et de la distribution afin de diminuer, au maximum, les conséquences socio-économiques que cela entraînera pour des milliers de personnes.
Les appréhensions erronées
Un manque d’éducation et de curiosité, alliée à la propagation d’informations mutilées, dû à l’omission des certaines données, par les principaux canaux de communications, nous pousse souvent à nous tromper sur la meilleure façon d’agir afin d’arriver à nos fins.
Nous sommes, par exemple, sans cesse incités à réduire notre consommation personnelle d’eau. Des campagnes publicitaires nous rappellent en permanence qu’il ne faut pas oublier de fermer le robinet lorsqu’on se brosse les dents, économiser l’eau en faisant la vaisselle, passer le moins de temps possible sous la douche, etc.
Il est indéniable que ces petits gestes quotidiens, multipliés par des milliards de citoyens, peuvent avoir un impact considérable sur la préservation des ressources d’eau douce de la planète.
Ce qui n’est pas spécifié, c’est que l’usage domestique ne représente que 10 % de l’utilisation globale d’eau, contre 20 % pour l’industrie et 70 % pour l’agriculture.
Pourtant nous ne sommes pas souvent poussés à revoir nos habitudes alimentaires ou modes de consommation.
Et ainsi, pendant que des millions de personnes continuent de manger de la viande à tous les repas et boire des litres de sodas vendus dans des bouteilles en plastique ou de refaire leur garde-robe tous les quatre matins, elles se déculpabilisent en réduisant la quantité de machines à laver qu’elles font tourner pour les nettoyer.
Sans remettre en question le fait que la plupart des gens soient animés des meilleures intentions, en consommant des aliments très industrialisés et dont la production demande énormément d’eau, en plus de porter préjudice à leur santé, ils font fausse route quant à la direction la plus efficace à prendre pour relever les défis liés à la rareté de cette denrée. Une ressource limitée et indispensable à notre survie.
Des réalités économiques pas seulement en Martinique
Après avoir ignoré les sonnettes d’alarme tirées par les scientifiques durant les dernières décennies, les politiciens commencent enfin à mettre la main à la patte et plusieurs lois pro-environnementales sont instaurées. Citons, à nouveau, un exemple concret : à partir de 2035, il sera interdit d’acheter une voiture à moteur thermique neuve sur le territoire européen. Pour les écologistes, cette loi aurait dû être promulguée depuis longtemps et, il est évident, qu’ayant pour conséquence la réduction des émissions de gaz à effet de serre, cette dernière sera bénéfique pour tous.
Une question, parmi d’autres, demeure tout de même encore sans réponses : est-ce que toutes les personnes, qui n’habitent pas en région métropolitaine (desservie par les transports en commun) et qui dépendent actuellement de leur véhicule essence pour se rendre au travail, auront les moyens de convertir leur voiture thermique en électrique ou de se payer un véhicule neuf d’ici là ?
Pour toutes les raisons exposées antérieurement, il faut prendre garde de ne pas mettre la charrue avant les bœufs et nous abstenir de crier victoire trop tôt lorsqu’on commence à adopter une attitude plus verte.
Il est important que les changements soient implémentés de façon progressive et que les solutions soient élaborées en prenant en compte tous les secteurs impliqués.
Ainsi la majorité pourra y adhérer et s’en bénéficier.